• Rêve Viol Troisème rêve

     Alors, je suis dans une salle enfermée avec d'autres femmes. La peur et la panique se lisent sur tous les visages, beaucoup s'inquiètent de leur mari ou de leurs enfants. Pendant que certaines discutent avec deux autres femmes nous réussissons a ouvrir une brèche dans le mur et j'ai le temps de me sauver mais pas les autres, des soldats entrent et les font sortir à l'extérieur. je me retrouve derrière le bâtiment. il est gris fait de grosses briques. ON entend des ordres qui sont donnés des soldats qui marchent au pas, il fait nuit. des braseros éclairent et projettent des ombres inquiétante. 
    Je trouve un escalier de secours et je grimpe, je me retrouve dans un couloir d'un internat, j'entends des voix, un soldat arrive, je le frappe et lui prend son arme, je ne sais si je le tue ou pas, en tout cas je poursuis mon chemin, je continue et je tire sur deux autres soldats, j'arrive dans un grand dortoir et libère des hommes et des femmes qui sont là. on décide de s'attaquer à tous ceux qui sont dans le bâtiment, je trouve un homme assez jeune et je le prends en otage, il n'est pas tué. puis je m'approche d'une des fenêtre qui donne sur la cour. 
    Dans cette cour, il y a une sorte d'estrade sur laquelle il y a un trône et un homme assis dessus. Les femmes sont alignées face à lui et entre elles et l'homme une rangée de soldats. Ca ressemble a un peloton d'exécution. Puis une longue file d'enfants fait son apparition entourée par des soldats, je reconnais ma fille et mon fils. L'homme hurle après les femmes, et leur demande de révéler la cachette des hommes qui se sont cachés, si elles se taisent les enfants seront tués un a un jusqu'à ce qu'elles se décident à parler. Mais elles gardent toute le silence. Pendant ce temps les hommes que j'ai libéré ont pu s'armer et se placer à divers points. Je casse alors la fenêtre et j'apostrophe l'homme , j'exige de lui qu'il relâche les enfants sinon je tuerai son fils, mon prisonnier. 
    Il y a un long moment de silence, je frappe alors mon prisonnier et place une arme à feu contre la tempe. Le général ou gradé, donne un ordre, les enfants sont relâchés. Je crie à ma fille de guider les enfants dans la cachette , celle dont elle ne devait pas parler. Ma fille prend son frère par la main et entraine tous les enfants dans le bâtiment qui fait face a celui ou je me trouve. 
    A ce moment là du rêve, je suis la progression des enfants, ma fille les fait descendre en sous-sol, ouvre une porte cachée sous l'escalier et fait entrer tous les enfants puis elle les emmène dans un tunnel. Retour sur moi et mon prisonnier, je compte lentement dans ma tète , jusqu'à mille. Puis j’esquisse un sourire, je sais qu'ils sont libres et qu'ils sont en sureté. Un grand sentiment de fierté vis à vis de mes enfants m'envahit. Puis je m'adresse désormais aux hommes et je leur dis de tirer a vue. Ce qu’ils font les femmes qui étaient dans la cour tentent de s'enfuir dans la confusion. ça tire dans tous les sens. Il y a des cris de la fumée, des explosions. je me retrouve a descendre l'escalier de secours et a gagner la cour, des combats au corps a corps ont lieu. Je ressens une violente douleur et je m'effondre. Et je me réveille.

     

    Nous en arrivons ici au cœur du sujet.
    Un viol n’est pas un acte sexuel qui a mal tourné.
    Il est un acte initié par une pulsion de mort dans lequel le sexe est utilisé comme une arme.
    L’acte est porteur de mort, l’analyse nous fait revenir sur le refoulé et le rêve restitue l’état émotionnel du moment.

    Mais il n’y a pas que ça.
    Nous pouvons constater que malgré la panique, ton instinct de survie, lui, est en action.
    Sa vitalité est puissante, il a trouvé des brèches et perçu les faiblesses de l’emprise.
    Une partie de ces femmes ( toi dissociée par la violence et la peur ) reste aliénée et soumise, mais l’autre partie s’oppose, fuit, et cette fuite en elle-même est déjà un combat, elle est le front du refus.
     
    Le viol n’est pas non plus qu’une simple affaire individuelle.
    Il s’agit bien sûr d’une situation subie par une personne, mais cette personne n’est pas qu’un corps isolé.
    Elle est aussi une femme dans toute sa dimension symbolique, c'est-à-dire que même lorsqu’elle n’est désignée que sous son statut d’individu, ce statut est indissociable du fait qu’elle représente aussi un principe qui concerne toute les femmes.
    Elle représente et incarne le principe qui porte et transmet la vie, la femme-individu héberge en elle tout le potentiel d’une lignée qui elle-même est une branche de l’arbre de toute la vie.

     Quitte à paraître un peu mélodramatique, nous pouvons dire à bon droit qu’un crime porté sur une femme parce qu’elle est femme est un crime contre l’humanité dans son ensemble.
    Nous pouvons le dire car un violeur n’est pas qu’un homme qui force sexuellement une femme.
    C’est aussi quelqu’un qui durant un moment fait régner une loi ancestrale, monstrueusement archaïque : La loi du plus fort.
    Il porte et incarne l’idéologie de la supériorité du genre masculin et s’arroge le droit d’exercer sa domination sur le féminin.
    Il est durant un moment, un adorateur de la violence et de la destruction contre ce qu’il y a de plus précieux au sein du vivant, contre le genre auquel il a été confié de porter la vie.

    Maintenant, prenons quelques instants pour nous attarder sur ce fameux « moment » d’absence.

    Que les choses soient définitivement clarifiées :

    En matière de viol, Il n’y a pas et il n’y aura jamais de personnes dépassées par leurs pulsions qui agissent sans savoir ce qu’elles font.

    Il n’y a et il n’y aura toujours que des personnes qui s’adonnent à ces pulsions. Il n’y a et il n’y aura toujours que des personnes qui s’y glissent volontairement et jouissent de la toute-puissance qu’elles leur confèrent.
    Pour la poursuite de ce plaisir, elles peuvent aller jusqu’à se mettre en narcose, c'est-à-dire qu’elles peuvent se laisser complaisamment envahir et enivrer par ces pulsions, sans leur résister une seule seconde.

    Bien au contraire, elles se rendent mentalement disponibles à cette montée de l’inconscient, exactement   de la même façon qu’une personne violente mais maîtresse d’elle-même se laisse aller à boire jusqu’à se désinhiber, jusqu’à perdre le contrôle et  se permettre de passer enfin à l’acte sans être contrarié par son éthique.   

    Et pourquoi disons-nous cela ?
    Pourquoi ne semblons-nous pas prêts à admettre qu’il puisse exister des pauvres malheureux incapables de se maîtriser et véritablement victimes de leurs désordres intérieurs ?      
    Comment pouvons-nous affirmer que ces narcoses mentales ont des racines conscientes, que ces agissements sous l’emprise de pulsions ne sont jamais qu’un choix volontaire de leurs auteurs ?

    Nous pouvons le dire, parce que justement nous savons ce que sont les vrais malheureux qui subissent involontairement des débordements inconscients, et parce que nous savons ce qu’ils vivent.

    Nous savons qu’une phase maniaque peut survenir de façon impromptue, à tout moment, autant le jour que la nuit, autant en public qu’isolément, et qu’elle est déclenchée par un facteur objectif, ou subjectif ou biologique….. Et il en est de même pour les délires schizophréniques ou chroniques..…

    Il est très important de noter que l’expression de ces troubles, parfois très impressionnants, est aléatoire…… et parce qu’elle est aléatoire, elle peut aussi survenir en public sans que le sujet ne s’inquiète du « qu’en diras-t-on » !

    Or, personne, absolument personne, jamais, à aucun endroit et en aucun cas n’a jamais pu être témoin d’un viol réalisé sur la place publique par un somnambule ou par une personne délirante qui ne se soucie pas du qu’en dira-t-on !

    Lorsqu’il y a trouble, vraiment trouble et non pas simulation, le sujet ne choisit JAMAIS ni le moment ou le trouble va se produire ni l’environnement dans lequel il va se produire et c’est pour ça qu’il peut aussi se produire en public.

    Dans le cadre d’un viol, même lorsque l’auteur est devenu soi-disant irresponsable de par la pression de ses pulsions, l’évènement se produit TOUJOURS en huis clos, TOUJOURS en l’absence de témoin, TOUJOURS dans des circonstances organisées, et il est TOUJOURS l’aboutissement de séquences qui s’emboitent comme le mécanisme d’un piège.

    Il n’y a JAMAIS d’aléatoire dans un viol, il n’y a JAMAIS d’aspect fortuit ou spontané, il y a TOUJOURS une intention qui se réalise au travers de différents actes préparés à l’avance, donc volontaires, et de fait, l’intention, la racine consciente et voulue de l’acte est totalement incontestable. L’évocation d’une quelconque irresponsabilité ne tient pas.

    Même dans les cas de viols opportunistes, c'est-à-dire dans les cas où l’auteur ne connaît pas sa victime et ne lui tends pas de piège personnalisé, nous pouvons vérifier qu’il s’est tout de même embusqués dans des lieux qui à certains moments de la journée garantissaient le huis clos et offrent de bonnes probabilités de passage.

    A titre d’illustration, nous pouvons évoquer certains évènements survenus à New York dans un Hilton, mais il y a aussi des vestiaires, des sorties de cours du soir, des derniers métros…aussi d’autres lieux ou d’autres auteurs étaient à peu près sûrs de pouvoir se retrouver en huis clos avec une femme vulnérable tout en faisant semblant d’être là par hasard. 

    Et au cas où il resterait encore quelques incurables qui pourraient suggérer que c’est possiblement la situation de huis clos qui déclenche des pulsions irrépressibles, qu’ils comprennent bien que le huis clos est une condition recherchée et organisée, et en aucun cas un déclencheur,  et ceci est vérifié par le fait que le huis clos en question ne survient JAMAIS aléatoirement, mais TOUJOURS selon une pensée prédatrice qui anticipe les faits et qui recherche le secret.

    Il n’y a pas de hasard malheureux, il n’y a pas de femme qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, un viol, même opportuniste, procède TOUJOURS d’un piège ou d’une embuscade.
    Il n’y a jamais ni irresponsable ni innocent, mais un acte en deux temps :
    1) Créer les conditions du pièges
    2) Se mettre en narcose pour étouffer toute sensibilité gênante, toute compassion gênante, toute humanité gênante, et de surcroît, passer pour un irresponsable !

    Un dernier point : La durée de cette perte de moyen est très pratique puisqu’elle dure très précisément le temps de l’acte.
    Par un miraculeux hasard, l’auteur retrouve toujours ses esprits assez rapidement pour pouvoir disparaître vite fait du lieu du crime.
    As-tu déjà entendu parler de violeurs assouvis, et donc libérés de leurs pulsions, qui s’émeuvent de ce qu’ils viennent de faire et qui emmènent précautionneusement leur victime à l’hôpital ?....Et qui se dénoncent spontanément ?

    Mmmm ?

    Pour en revenir plus littéralement au rêve, tu es cette fois entrée dans la lutte frontale avec les injonctions du trauma, tu es sur son terrain, dans le lieu qu’il occupe et auquel tu as accédé par l’escalier de secours, à savoir, le passage au symbole.
    La violence nécessaire à la libération n’est plus réelle, n’est plus physique, elle est symbolisée, ce qui ne veut pas dire moins prenante, puisque c’est le genre de rêve à la suite duquel on se réveille très fatigué, ni moins efficace.

    On est dans une version un peu personnelle de « la belle au bois dormant », il y a beaucoup de monde dans les dortoirs, hommes, femmes, toutes tes relations, tous tes collègues et toute ta vie étudiante qui était restée endormie pendant tes 6 mois d’absence.

    Vient ensuite le moment de la confrontation avec le tyran.

    C’est un moment tendu, solennel, avec un enjeu majeur.
    Il n’est plus seulement ici question de vie ou de mort pour toi, il est question de vie ou de mort pour tes enfants et pour toute une multitude.

    Et cette multitude fragile et vulnérable est sous ta responsabilité.

    Le tyran-violeur s’était appuyé sur son égoïsme et sur la faiblesse physique des femmes pour déployer sa toute-puissance…..

    Le voilà qui expérimente maintenant la force de caractère du féminin au service de la puissance d’amour, au service de la sauvegarde de la vie, au service du devenir de l’humanité.

    Et cette force, c’est toi qui la porte.

    Et c’est lui qui cède.

    Et à partir du moment où il cède et quand le devenir est en sécurité commence la grande bataille…..ta lutte contre lui….avec le ressouvenir de la souffrance, des émotions terrifiantes.

    Si tu connais autour de toi des femmes qui de par leur histoire personnelle peuvent se sentir dévitalisée au fond d’elle-même, tu as toute légitimité pour leur faire part de ton témoignage.
    Le féminin est doté d’une puissante capacité à lutter contre l’injustice et la tyrannie, à reconquérir les pans les plus profondément meurtris de l’être et surtout d’y restaurer toute la fécondité infinie de la vie.  

     


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