• Incestualité maternelle

    Un rêve:

    Il y a moi et une avocate qui a l’air de mauvaise qualité pour s’occuper d’un enfant qui a l’air blessé et qui a possiblement été attaqué par des loups.
    Je la laisse diriger les opérations car elle est avocate, mais je n’aime pas du tout la manière dont elle s’y prend. Elle a dû elle aussi être attaquée par des loups, jadis, mais elle ne pense qu’à ça. Elle fait semblant de s’activer pour sauver ou protéger l’enfant, mais en fait elle ne veut que se servir de lui comme  pièce à conviction pour prouver qu’elle a été attaquée par des loups et pour demander des compensations.
    L’enfant et moi entrons dans la voiture, c’est elle qui conduit.
    Elle conduit très mal, zigzague et heurte une grosse structure métallique en aluminium qui était au bord de la route.
     

     

    Cela se passe devant des policiers. 

    Il y a comme un jeu de chaises musicales qui fait que c’est moi qui ouvre la portière côté conducteur et il apparaît aux policiers que c’est moi qui conduisais, alors que bien entendu ce n’était pas moi. 

    Je résiste à l’envie de dire aux policiers qui sont sympas que c’est l’avocate qui conduisait, une avocate dont je m’aperçois qu’elle ressemble de plus en plus à M... 

    La porte arrière s’ouvre et nous constatons que l’enfant est blessé. Il est noir. Il n’a pas été blessé dans l’accident, c’était d’avant. Il saignait du thorax, comme s’il avait reçu un coup de couteau. 

    Je dis qu’il faut appeler les pompiers et les policiers se proposent de le faire. 

    L’avocate s’y oppose et juge plus important d’aller au lieu où elle voulait aller pour obtenir des compensations pour elle et elle estime que pour ça, elle a besoin de l’enfant. 

    Un peu plus tard, un autre rêve  

    Je dors dans la cabine de mon fourgon, j’entends du bruit, je me réveille, je vois M... attaquer F... avec un couteau, il a 8 ans.
    Je me rendors ébranlé, mais je me rendors.
     

    Un peu plus tard, un autre rêve  

    Je vois un homme moustachu coiffé d’un casque de moto ( C’est Flanders de la BD les Simpsons ) sur lequel se trouve en lettres vertes le nom d’une piscine récréative, genre Aquabloulevard, qui ouvre les portes d’un local où était enfermé F... pour le faire aller vers cette piscine.
    Il y a un jardin avec du gazon pour accéder à cette piscine et des femmes matures nues et fortes s’y promènent, l’une d’entre elles est Martine Aubry, je sais que M... y est aussi, mais qu’on ne la voit pas, des murs la cachent.
    J’assiste à la scène, j’entends une voix off qui dit : ce sont des ten lovers.
     

      

    Les trois rêves se succèdent dans la même nuit, et bien entendu, ils sont liés. Il ne s'agit probablement que du même rêve qui a été entrecoupé par des pics d'émotion entrainant des micro réveils. 

     

     Il y a trois personnages impliquées qui sont : 

    - Le rêveur que nous appellerons P… (comme père ),  

    - L’avocate, que nous appellerons M… (comme mère )  

    - L’enfant que nous appellerons F…(comme fils ). 

    Les autres présences n’étant que des avatars représentant les uns ou les autres de ces trois personnages sous des aspects singuliers. 

    Il s’agit d’un rêve remarquable dans la mesure où il revient sur une situation vieille d’environ 15 ans. 

    Dans le rêve F… a 8 ans alors qu’il en a aujourd’hui 23. 

    Il s’agissait à l’époque d’une situation d’apparence assez classique avec un couple qui se sépare et un enfant qui devient un enjeu.  

    Le thème revient avec force car la psyché estime deux choses : 

    1) Elle estime qu’à l’époque un élément primordial est passé inaperçu.
    2) Elle estime que les protagonistes ont suffisamment évolué pour que cet élément puisse être maintenant considéré et traité.  
     

      

    Pour bien comprendre ce rêve il y a quelque clés à saisir au niveau de l’expression de l’inconscient. 

    La mère de F… est représentée sous la forme d’une avocate, et ceci est justifié à plusieurs titres :
    Tout au long de l’enfance, dans des conditions nominales, une mère est le cœur du
    foyer. 

    Elle porte la voix de l’enfant, elle fait valoir ses droits face au monde, elle le défend et le protège. 

    Elle détient la loi de l’amour, et cette vérité naturelle prend corps dans la société au travers des textes législatifs de protection de la mère et de l’enfant. 

    Il en est ainsi, non pas parce que l’enfant n’est pas vu comme un individu à part entière et qu’il n’est considéré que comme une simple extension de la personnalité maternelle ;
    Il en est ainsi parce qu’il est un individu vulnérable qui n’a pas encore acquis les moyens de son indépendance et que le meilleur moyen de l’y conduire est de le placer, en attendant, sous la responsabilité maternelle.
     

      

    Le rêve nous dit qu’il s’agit ici d’un avocat de mauvaise qualité. 


    Comprenons bien : il ne nous parle pas d’un avocat malhabile qui voudrait bien faire mais qui n'y réussit pas, ce qui après tout serait excusable, personne n'étant parfait
     ;  

    Non, il nous parle d’un avocat de mauvaise qualité, d’un avocat qui simule, d’un avocat qui trahit sa fonction.  

    En quelle espèce cette avocate « de mauvaise qualité » trahit-elle sa fonction ?
    Et bien, le rêve nous dit qu’elle ne fait que semblant d’œuvrer pour l’enfant, il nous dit même qu’elle l’utilise.
     

    C’est à dire que sous couvert de parler et d’agir pour lui, elle parle et agit pour elle, mais elle ne fait pas que ça, il y a quelque chose de plus grave. 

      

    Ce qui est plus précisément en jeu ici, c’est que derrière le terme « parole » se cache une valeur plus complexe que ce simple mot. 

    Il convient en effet d’y accorder un sens plus élevé et de bien comprendre que par «la parole de l’enfant » on entend « la vie de l’enfant » et plus généralement tout ce qui a trait à l’expression de cette vie.
    Ce point est primordial car si la parole de l'enfant représente la vie et son contenu, écarter la parole de l'enfant équivaut à nier la vie de son fils.   
      

    Que fait cette avocate ? 

    D’abord, elle écarte la parole de l’enfant,  puis elle grime sa parole à elle des attributs de celle de l'enfant, et enfin elle s’impose socialement comme une figure dont le statut fait force de loi.
    En d'autres termes, elle ne se contente pas de prendre la place de son fils, elle le fait aussi passer à la trappe sans que personne ne puisse trouver à y redire puisqu'elle pare son agression de tous les codes que la société reconnaît comme étant des gestes protecteurs et aimants !
     

      

    Pour autant, en usurpant sa parole, elle l’absorbe et lui reprend psychiquement la vie qu’elle lui a donné biologiquement. 

      

    En soi, le fait que M… cherche a exprimer sa propre souffrance n’est pas anormal. Bien au contraire, il est salutaire autant de l’exprimer que de la faire reconnaître, et on le sait : M…, en son temps, a été attaquée par des loups. 

    Autrement dit, à une époque pas si lointaine que ça, M… a été terrorisée, battue et peut être pire que cela par son beau-père.
    C’est ce que le fait d’être attaqué par des loups représente : le fait d’avoir été attaqué par un être humain qui pour le coup n’était pas vraiment humain. (*)
     

    Les loups représentent un désir de mort qui habite le psychisme de certaines personnes et qui se déchaîne contre d’autres personnes. 

    Le viol, l’inceste, sont des désirs de mort portés par le violeur qui se réalisent via la sexualité et qui se cachent derrière elle. 

    La maltraitance, elle, est un désir de mort porté par le maltraitant qui se réalise via de multiples formes de violences, d’insultes ou de privations et qui se cache derrière elles. 

    On retient le viol ou la maltraitance, mais ce ne sont que des paravents. 

    Derrière ces paravents, il y a des crimes. 

    Non pas des crimes sexuels ou des crimes de misère sociale, non, ce sont des crimes tout court, des actes porteurs de mort.  

    Lorsqu’on les écoute, les mots que les victimes associent aux agressions et autres abandons, ils parlent de part de soi tuée, volée, ils parlent de peur permanente, de confusion, de désorientation, de perte de repère, du sentiment de n’être plus rien……… 

    De fait, l’agresseur arrache une part de l’être, une part de la vie de sa victime pour s’en repaître et la posséder. 

    C’est pour cela  qu’il apparaît sous l’aspect du prédateur nocturne le plus emblématique : Le loup !    

    Alors: 

     oui, M… a été attaquée par des loups, 

     oui, elle a le droit de demander justice, 

     oui, elle a le droit de demander des compensations……. 

      

    Mais pas en devenant un loup elle même envers son fils ! 

       

       

       

    La suite de l'interprétation de ce rêve est à venir............ 

      

      

     

     

     


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