• Les systèmes de dressage et d’appropriation qui conduisent à la soumission.

    Il y a des clés à connaître pour comprendre et démanteler ces situations.

    Sur le plan psychique,
     toutes les violences sont phalliques, archétypale et aliénantes. Cela veut dire qu'une violence quelle qu’elle soit; y compris la violence carentielle malgré son apparente passivité, a très exactement les mêmes conséquences psychiques qu’une agression sexuelle factuelle. 

    Sur la caractéristique phallique :

    Si toutes les atteintes sexuelles et toutes les violences n’ont pas le même impact selon qu’elles s’imposent par la force, par la ruse, par la séduction ou par l’injonction, elles ont toutes des traits communs, à commencer par celui d’être imposées.

    C’est le fait de pénétrer un espace physique ou psychique en s’imposant qui caractérise l’aspect phallique de l’acte.
    Peu importe que ce soit à l’aide de coups, à l’aide d’un objet, d’un pénis ou à l’aide d’injonction, nous avons de toute façon à faire, sous une forme ou sous une autre, à une pénétration forcée de notre espace privatif.    

    Sur la caractéristique archétypale :

    Il convient de savoir que de façon tout à fait indépendante, à la fois de notre volonté et de notre pensée consciente, mais exclusivement selon un automatisme logique, le simple fait que nous soyons des êtres mortels qui ne connaissent pas l’heure de leur mort, nous subordonne à une autorité archétypale.

    Attendu que la nature ne tolère pas le vide, pas plus le vide physique que psychique ou que philosophique, le fait de ne pas contrôler la survenue de ce dernier moment, bien que nous ayons la certitude qu’il va survenir, induit automatiquement, selon la logique psychique, le sentiment que quelque part, ailleurs, hors de nous-même, ou en tout cas hors de portée de notre conscience, quelqu’un sait.  

    Quelqu’un d’autre que nous, peut-être aussi nous, mais autre que tel que nous nous connaissons, sait ce que notre conscience ignore.
    Et, parce que ce quelqu’un sait ce que nous ignorons concernant la poursuite ou pas de notre vie, et que d’une certaine façon  il tient notre vie entre ses mains, il est auréolé d’une supériorité hiérarchique que le psychisme reconnait et respecte.
    Cette instance supérieure douée d’un savoir que nous n’avons pas génère une influence, un courant, une pression, un flux, face auquel nous devons nous déterminer.
    En d’autres termes cette instance est de nature archétypale et il ne s’agit ici de rien d’autre qu’un des aspects de l’archétype paternel.   

    Même si nous refusons cette allégation de toutes nos forces au nom de notre dignité libertaire qui ne veut ni Dieu ni Maître, même si elle révulse notre fond laïque républicain, qu’il se carapace d’athéisme ou pas, cette réalité est un pilier inamovible du psychisme.
    Comprenez bien que nous ne parlons pas d’une réalité objective.
    Je ne sais pas si quelqu’un quelque part tient notre vie entre ses mains, ce que je dis c’est que le psychisme fonctionne comme s’il s’agissait pour lui d’une réalité flagrante et qu’il s’organise autour de cette réalité.
    Et, parce que le psychisme est ce qu’il est, nous n’avons pas d’autre choix que de composer avec lui puisque nous ne maîtrisons pas la mise en place de ses structures.
    C’est cette particularité psychique liée à la hiérarchie du savoir et à la propension naturelle au respect envers celui qui sait, que les malveillants connaissent, puis  détournent et manipulent en vue d'asseoir une position d’autorité sur leurs victimes.

    Le jargon psychanalytique utilise justement le terme de "sachant" pour qualifier le pervers qui met en œuvre une emprise psychologique sur autrui au moyen d’une prétendue connaissance irréfutable puisque inspirée, voire sacrée.  
       

    Sur la caractéristique aliénante :    

     

    On peut parler d’aliénation chez un sujet lorsqu’il interrompt ou dévie de sa trajectoire personnelle sous l’influence d’une pensée étrangère à lui.
    Nous ne parlons pas ici d’une adaptation à un milieu qui change, ni d’un conseil ou d’une suggestion que le sujet évaluera et suivra ou pas, nous parlons d’une pensée étrangère qui ne laisse pas le choix, qui s’impose et induit un tempérament, une manière d’être et une manière de penser qui ne correspondent ni à la nature du sujet ni à ce qu’il aurait fait ou pensé s’il n’avait pas été sous influence.  
     
    Nous parlons clairement ici d’une emprise, d’une prise de contrôle, l’aliénation c’est ça, et peu importe que l’emprise soit la conséquence d’un autoritarisme assumé ou d’une carence qui la délègue à autrui, le résultat est que le sujet passe à côté de sa vie aussi longtemps qu’il ne se révolte pas contre ceux qui s’ingénient à le rendre malheureux.


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