• Rêve du Viol, deuxième rêve

     

    Second rêve 
    Nous sommes dans une sorte de grands amphithéâtre de pierre fermé, on dirait presque souterrain. Nous sommes quelques dizaines: hommes, femmes, enfants. Nous avons tous le visage gris, comme couverts de terre, l'air éreinté , on porte tous des baluchons, des valises, des sacs. Un homme prend la parole et nous harangue. 
    Il explique que nous sommes tous là, réunis par la même volonté de nous révolter contre l'ordre établi, que l'on ne veut plus de cet individualisme qui marquent notre société. Que nous allons remettre en place les règles d'une vraie vie communautaires où la voix de chacun sera entendu et aura le même poids que celle des autres. 
    Je prends a mon tour la parole, et je donne des ordres pour que les gens puissent s'installer dans les diverses chambres de la demeure qui se révèle être un vieux manoir aux couloirs nombreux et aux chambres tout aussi nombreuses. Qu'il faut établir des tours de garde afin de pouvoir se défendre en cas d'attaque extérieure. 
    Tout se déroule comme prévu, je me vois ensuite faire une inspection dans les couloirs, remettre de l'ordre dans un où des jeunes gens se disputent. 
    Ensuite, y a une vision de l'extérieur, avec des soldats qui rampent dans les buissons tout autour. Des ordres sont donnés et l'assaut est lancé, et je me souviens que l'on fuit ensuite par des tunnels. 

     

    Ce rêve ressemble à une saga historique ou légendaire.
    Il y a une grande analogie entre les peuples qui vivent sous le joug d’un tyran, et entre les psychés qui vivent sous l’emprise d’un trauma.
    La résistance est souterraine, le désir de vivre murit au plus profond de l’être, il prend forme derrière le visage de ces enfants qui savent être sage pour qu’on les laisse rêver, ces enfants qui savent se protéger des évidences ternes et des destins tout faits auxquels leur entourage les prépare.

    Résister est épuisant.

    Le trauma est égoïste, destructeur, mécanique, il consomme beaucoup d’énergie sans jamais rien donner d’utile au vivant, il ne sait que prendre et tuer, il est une puissance morbide qui vampirise l’être.

    Dans ton rêve, ce qui figure la tyrannie du trauma et son monde d’illusion, c’est l’image d’un capitalisme débridé, amoral, qui désagrège la société et génère de l’individualisme.

    A l’inverse, une société comme celle à laquelle tu aspires,  ou la voix de chacun a le même poids que celle des autres, c’est une société démocratique, propice à l’épanouissement, à la  "vraie vie".

    Ton désir de justice nourrit ton rejet de la dictature ; En clair, la soif de te réaliser librement te fait haïr et rejeter tous les schémas stéréotypés dans lesquels tu es enfermée depuis l’enfance.

     

    Ce rêve souligne qu’avant même qu’il ne t’arrive ce qui t’es arrivé, ton éducation avait contribué à affaiblir ton élan personnel et à te tenir dans l’acceptation de règles collectives ou la loi en vigueur est celle d’un ordre établis.
    Un ordre dans lequel la femme a une position secondaire par rapport à l’homme.

     En quelque sorte, ta vulnérabilité avait déjà été inconsciemment organisée par la famille.

    Un homme harangue, c'est-à-dire que ton animus (homme intérieur) donne le ton, il est l’élan, la ressource intime.
    Il est l’aspect intact de ta relation au masculin, la part constructive en qui tu as confiance et sur laquelle tu t’appuies.

    Tu prends la parole pour que ce soit la fin du non-dit, pour que les vieilles règles qui se sont illégitimement installées au fil du temps soient dénoncées comme caduques, et pour que l’être réinvestisse son domaine.
      
    Dans l’idée, tout est bien, la bonne volonté et l’enthousiasme semblent suffisants….
    Mais voilà, on ne se libère pas du trauma juste en s’y opposant avec de beaux idéaux et des positions intellectuelles volontaristes !

    Il est un principe en mouvement qui n’abandonne pas sa proie facilement et ta détermination ne l’impressionne pas beaucoup puisqu’il encercle tes troupes et donne l’assaut.
    Mais il y a ici un changement fondamental.
    Ni toi ni tes amis ne voulez rentrer dans le rang et vous rendre.
    Ici, la fuite est une stratégie, elle consiste à d’abord refuser la soumission, puis de continuer la lutte autrement, sur un autre terrain.
    Cela veut dire comprendre, se réorganiser, se renforcer …..Mais surtout pas se rendre, non, surtout pas ça, la soumission, c’est fini à jamais.  

    Plus psychiquement, tu as rapidement intégré la nécessité de reprendre ta vie à ton compte et la conscience t’a tout aussi  rapidement fourni les ressources intellectuelles pour le faire…..Jusqu’au moment où tu t’aperçois que le combat ne se mène pas que dans le domaine du conscient et de la raison, mais aussi à un autre étage, dans la dimension symbolique de l’inconscient, là où toutes les peurs font régner leurs lois, mais tu l’acceptes courageusement, si c’est là que ça doit se passer, c’est là que ça se passera !



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