• Rêve Viol, Présentation et premier rêve

    La personne qui rêve est une jeune femme, dans la trentaine.

    Alors qu’elle était étudiante, elle a subis un viol qui a eu pour conséquence d’instaurer dans sa vie un trou noir de 6 mois.

    Elle a repris conscience d’elle même alors qu’elle était en cours mais n’avait plus le moindre souvenir de ce qu’elle avait fait ou dit entre cet instant et les faits survenus 6 mois plus tôt.

    Il n’y a pas eu de plainte de déposée.

    Une des raisons invoquées est qu’elle connaît l’auteur, qu’il a des enfants et qu’elle ne veut pas gâcher la vie de sa famille. ( Ce sont ses paroles ).

    Il s’est passé des années entre le moment ou nous avons pour la première abordé le sujet en privé, hors cadre analytique, et le moment, ou la réflexion a mûrit et la démarche a été entamée.

    Voici une série de trois rêves tels qu’ils sont survenus après la première séance.

    On parle de série car il y a un vrai plan de progression ou chaque rêve ouvre la porte au déroulement du suivant, ce qui suggère de les aborder tous les trois à la suite.

     

    Premier rêve 
    Alors ça se déroule dans une caserne de pompiers, nous sommes quelques uns a en faire la visite, les pompiers nous expliquent les différents cas auxquels ils sont confrontés. L'instant d'après nous sommes tous à table en train de déjeuner. La table est très longue, des pompiers sont tous assis, hommes, femmes. Certains portent leu casques d'autres juste leur uniforme replié sur les hanches. Puis un des pompiers apostrophe une autre personne et lui reproche de ne pas porter son uniforme, que c'est idiot car il ne serait pas prêt en cas d'alarme, il rappelle qu'on a très peu de temps pour réagir et être prêt à partir au feu. Cela m'agace et je prends la défense de celui qui est apostrophé, j'explique qu'il n'a pas besoin d'être en tenue, car tout comme moi, il n'est là qu'en visite et qu'il ne s'agit pas d'un pompier même pas volontaire. Puis l'alarme retentit, et on se lève tous, tout le monde file vers les camions et l'on part. et le rêve se termine ainsi

     La caserne de pompier représente un lieu d’aide, d’assistance, de secours, il est une métaphore du contexte analytique et de ce que nous en avons dit depuis que le sujet s’est installé dans nos conversations.
    Elle représente aussi le monde de la psychothérapie en général.
    La notion de visite de type touristique-informatif figures ta position initiale par rapport à l’analyse, la façon dont tu la considères, avec une certaine curiosité intéressée, mais sans vraiment la prendre au sérieux.
    Le problème du contexte analytique, c’est qu’il est impliquant.
    Dès lors qu’on l’aborde, on entre dans une dynamique de conscientisation.
    Cette dynamique s’oppose à notre propension à fuir ou à refouler certains aspects de notre vie.
    A partir du moment ou tu participes ( à la même table ), c'est-à-dire, une fois que tu es entrée en analyse, il s’instaure une perspective qui rend possible le dialogue intérieur.
    Au début, il est de type conflictuel, lorsque la frange libre de l’être reproche à celle aliénée de ne pas prendre la notion de secours au sérieux.
    Elle critique ce sentiment intérieur qui dit encore : « Bon, ok, je fais ça parce que ça a un côté intéressant, mais je n’en ai pas vraiment besoin »
    La voix de la conscience dénonce cette sous-évaluation de la situation.
    Mais les circonstances finissent par vaincre tes résistances.
    Ton avancée en age et l’évaporation de certaines illusions font que l’activité du trauma se révèle et que se révèle aussi le danger de ne rien faire.
    Tu décides alors de partir avec les pompiers, ce qui veut dire que tu collabores désormais pleinement à la démarche et que tu participes toi-même activement au sauvetage de ton territoire intérieur aliéné.



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